C’est un outil logiciel indispensable dans le travail du traducteur. Les personnes dont le principal travail est la traduction ont une mémoire de traduction. Ne pas en avoir serait comme faire de la rédaction sans traitement de texte. Ça se peut — c’était comme ça dans l’ancien temps —, mais c’est long. En affaires, qui dit long dit $$$ (keching !).
Je vais même jusqu’à suggérer que, si vous avez un gros volume de traduction, vous devriez considérer de vous procurer votre propre mémoire de traduction.
Cela vous permet de faire vous-même de petites traductions rapidement en vous assurant de l’uniformité de la terminologie. Cela vous permet aussi de changer de traducteur ou d’en ajouter un dans un délai plus rapide (« short turnaround »).
En général, ces logiciels ne sont pas très coûteux et la courbe d’apprentissage est petite.
Entendons-nous bien, je ne parle pas ici de traducteur automatique… No no, no no no. La mémoire est un logiciel qui apprend de vous. Quand vous l’achetez, elle est vide. C’est pourquoi il faut bien s’en occuper et n’accepter une traduction que lorsque vous êtes certain de sa rectitude.
Je pense que toutes les mémoires de traduction contiennent aussi une base de données terminologique. Encore une fois, à l’achat celle-ci est vide. C’est en travaillant que vous la remplissez. Elle vous permet d’indiquer les termes à privilégier dans votre industrie, comment les orthographier et dans quel contexte vous les utilisez. Ça, pour l’uniformité, c’est très très pratique.
Sachez aussi que la mémoire de traduction de votre traducteur ou de votre agence vous appartient. Vous l’avez payée en payant le service de traduction. Vous avez le droit de demander à avoir son contenu (pas la licence) en tout temps. Le transfert des fichiers de traduction peut causer un peu de perte de ce qui est stocké dans la mémoire. Mais c’est mieux que de tout perdre. Comme bien des produits informatiques (ou de plomberie), les mémoires ne sont pas souvent compatibles. Demandez à votre traducteur laquelle il utilise avant de vous engager avec lui.
Pour en savoir plus, consultez Mémoires de traduction et traduction automatique du Bureau de la traduction du Canada. Il y a aussi TERMIUM là-dedans (base de données terminologiques et linguistiques du gouvernement du Canada à utiliser quand la « chose », la « patente », le « machin », ou l’« affaire là » ne va pas pour expliquer ce dont on parle). C’est pratique et ça vous appartient ?.
Mémoires de traduction les plus connues
Il y a plusieurs logiciels de mémoire de traduction disponibles sur le marché. Je n’en fais pas une description détaillée de chaque, car je ne les ai pas tous utilisés; je ne peux donc pas en parler en connaissance de cause. Pour vous donner une piste de recherche, voici une petite liste de mémoire de traduction :
- SDL Trados
- Déjà Vu (celle que j’utilise, je ne dis pas que c’est la meilleure)
- OpenTM2
- Transit NXT
- Ecco de PrimaTrans
Il y en a d’autres. En gros, les différences sont : le nombre de langues, les formats de fichiers compatibles (suite Office, InDesign, FrameMaker, HTML, etc.) et la performance au plan de la reconnaissance des similarités entre les bouts de phrases déjà traduits et ceux à traduire.