Appelons ça ChatGPT pour là
Je dis « pour là » parce que ChatGPT n’est pas le seul outil du genre que nous utiliserons très bientôt.
Pour que ce type de moteur de recherche soit produit, ça prend des microprocesseurs super puissants et des programmeurs. Parce que c’est ça que c’est, ChatGPT : un moteur de recherche sur stéroïdes. Une fois que nous avons les microprocesseurs et les développeurs, c’est plutôt simple à fabriquer. Je m’attends donc à ce qu’il y ait beaucoup de compétition dans ce domaine bientôt. En fait, il y en a déjà. Voici quelques émules : Gemini (de Google), qui a fait les manchettes dernièrement ; Microsoft Copilot (Bing), que je viens de découvrir ; et j’ai aussi vu passer YouChat, que je n’ai pas encore essayé. On a déjà plusieurs choix.
Générateur de texte
Je me sers de ChatGPT pour obtenir des informations sur des sujets dont je connais très peu de choses. Puis, à partir de ce qui m’est retourné, je fais des recherches plus spécifiques sur des sites que je sais fiables. Parce que, oui, ChatGPT n’est pas fiable. Pourquoi je dis ça ? Parce que je ne suis pas en mesure d’identifier la source des réponses obtenues. Les résultats de ces moteurs de recherche ne viennent pas avec une bibliographie. Alors, on ne peut pas être certain que ce sont des informations fiables et vérifiées.
ChatGPT cherche dans tout, TOUT, ce qui est accessible numériquement. Ça implique que des informations peuvent provenir de sources aussi douteuses que The National Enquirer. Hem, la méfiance est de rigueur. ChatGPT, et les autres générateurs de contenu du même genre, relèvent de l’intelligence artificielle. Cela porte très bien son nom : c’est artificiel. Comme des fleurs artificielles. Ça ressemble à des fleurs, ça remplit la fonction décorative des vraies fleurs, mais ça n’a aucune autre des fonctions des fleurs réelles : grandir, produire des fruits/graines, se reproduire, se décomposer à la fin de sa vie utile et fournir de la matière pour soutenir la vie après sa décomposition.
C’est de l’intelligence en plastique. Ça ne réfléchit pas, ça n’analyse pas, ça ne déduit pas. Ça fait ce que ça a été programmé (par des humains) à faire. Aligner des informations les unes à la suite des autres pour en faire un texte compréhensible par des humains.
Tirer le meilleur de ChatGPT
Le truc avec ChatGPT, c’est d’en tirer profit et non pas que ça tire profit de nous. Il faut savoir s’en servir. Comme on dit : « À quoi ça sert d’avoir du tigre dans ton monteur si tu as un âne au volant. ».
Il faut apprendre à mettre à profit ces outils. Je comprends tout à fait le désarroi des enseignants des niveaux primaires et secondaires qui doivent apprendre à leurs élèves comment se servir d’un outil qu’eux-mêmes n’ont pas encore eu le temps d’apprendre. C’est apparu dans leurs vies en même temps que dans la leur. Nous aurons tous un passage d’adaptation à subir. Mais ça sera comme les calculatrices, ou le traitement texte, ou encore le traducteur automatique : nous avons appris à nous en servir. Et plus nous les utilisons, meilleurs nous devenons à en faire un usage qui nous permet d’aller plus loin en laissant à ces machines les tâches mécaniques et peu créatives.
ChatGPT et la rédaction technique
On ne peut pas se servir des générateurs de texte pour produire des instructions d’utilisation pour un nouveau produit ou de nouvelles fonctions logicielles. Comme on ne pourrait pas les utiliser pour créer une nouvelle recette de brocoli au gratin. Ça ne peut pas sentir, goûter, toucher. Comment un tel outil pourrait savoir que ça serait bien meilleur avec du piment d’Espelette qu’avec de l’estragon. Comment un tel outil pourrait construire des instructions sans avoir utilisé le produit au préalable.
Par contre, je peux, devant un nouveau produit, demander à ChatGPT des informations à propos de tels ou tels composants spécifiques pour obtenir une meilleure compréhension de l’appareil et ainsi produire une documentation plus complète et précise.
Par exemple, je devais expliquer comment faire l’entretien d’un appareil. Cet appareil était équipé d’un levier hydraulique de fabrication spéciale requérant un type de lubrifiant unique. J’ai demandé à ChatGPT comment faire l’entretien de ce type de levier. Ça m’a fourni un texte assez général, mais à partir de ces informations, j’ai pu diriger mes recherches et j’ai trouvé l’explication précise dont j’avais besoin. La recherche initiale effectuée par ChatGPT m’a épargné beaucoup de temps. Tout ce temps en opérations mécaniques de recherche qui n’apportent rien a été retiré de l’équation. J’ai obtenu l’information pertinente dont j’avais besoin en bien moins de temps.
Plus on connait un outil, mieux on s’en sert
Je ne sais pas exactement comment ChatGPT est programmé. Je n’ai pas l’intention de couvrir ce sujet. Je vous invite donc à évaluer par vous-même de quel niveau de connaissance vous avez besoin pour être à l’aise avec son utilisation. Voici deux documents qui pourraient vous intéresser : Comment fonctionne ChatGPT ? ou ChatGPT : comment ça marche ? Vous pouvez aussi demander à ChatGPT ce qu’il en « pense ».